Vais-je devenir hippie?

Voilà une question qui doit tarauder l'esprit de quelque uns d'entre vous, même si vous n'avez pas encore osé me le demander directement.

Ceux qui me connaissent personnellement et qui me côtoient quasi quotidiennement connaissent ou pressentent la réponse.

Mais les autres? Ceux qui débarquent sur ce blog. Qui reprennent contact avec moi après des années d'absence. Que j'ai croisé en festivals et qui s'interroge sur mes lubies du moment et leurs évolutions.

Et bien à ces autres, je répondrais: oui et non.

Pas hippie au sens strict du terme. Oui je dors dans ma voiture, mais j'ai une grosse allemande. Oui j'aime les robes et les fleurs, mais je kiffe plus encore les porter avec des chaussures à talons. Oui je mange à 80% cru et végé, mais je craque très facilement sur du fromage et du saucisson, surtout quant ils viennent d'Auvergne. Oui je me suis mise au macramé et je rêve d'y ajouter des pierres, mais parce que je trouve ça beau. Oui je trouve que ce monde va mal, mais je crois sincèrement que notre humanité va s'en sortir.

Non je ne me vois pas habiter au cœur de la forêt, coupée du monde et de la civilisation: sans internet, comment ferais-je pour bloguer? Non je ne vais pas vivre toute nue, même si je me balade souvent à poils chez moi: j'ai la peau trop blanche pour affronter le soleil. Non je ne vais pas aller élever des chèvres dans le Larzac, même si c'est joli, les chèvres et le Larzac.

Si je fais beaucoup de recherches et de découvertes alternatives en ce moment, c'est grâce à ce blog et du temps libre qui m'est imposé, et à cause d'un changement de vie à réaliser. Alors je découvre des personnes formidables, j'expérimente des synchronicités au fil de mes rencontres, j'apprends de nouvelles idées et modes de pensée chaque jour.

Mais je ne fais pas l'éponge. Je prends, j'apprends, et je laisse filer. En vous en traçant au passage ces quelques lignes.

J'ai quelques fois besoin de me prouver que je ne deviens pas cinglée. Que le monde que je vois, que les énergies que je ressens, que l'espoir et le futur que je pressens ne sont pas irréels. Oui je me rapproche de plus en plus d'un mode de pensée. Ce rêve, je ne sais pas aujourd'hui le nommer. Appelez-le alternatif, génération Y ou beatnik peut-être. Je sens que notre monde est en train d'évoluer, et que nous en sommes tous les co-créateurs.

Alors oui je suis en train de changer. Mais je veux rester dans la ville, au milieu de mes concitoyens tous différents et inspirants. Si je dois agir un jour, ce sera en semant à la volée de petites graines. Et peut-être que l'action d'une autre personne les fera germer.

Ou bien peut-être que si, que je finirais hippie dans une yourte dans quelques années. Quand j'aurais eut des enfants à élever. Seul l'avenir nous le dira.

Mais si ça vous tente, vous pouvez expérimenter avant moi! ;)

Pouce!